Généralement
une rafle (appelée aussi opération de police) ne se faisait pas
au hasard, un agent au service des Allemands se renseignait sur l'activité
de Résistance dans le secteur, cet individu parlant généralement
le breton (ce qui mettait en confiance) se renseignait sur les personnes pouvant
avoir des activités de résistants. Il informait ensuite les Allemands.
Alors
la machine répressive allemande se mettait en marche.
Tôt le
matin et souvent le dimanche le secteur était cerné par la troupe
allemande, plusieurs centaines de soldats aidés bien souvent par des miliciens
participaient aux opérations. Ils allaient directement aux domiciles des
personnes dénoncées et bien souvent possédaient une liste
des personnes à arrêter.
Alors les brutalités commençaient.
Les personnes arrêtées étaient envoyées dans des centres
pour interrogatoires, elles étaient alors affreusement torturées.
Avant de partir les Allemands se livraient à des scènes de pillages
et de vols de victuailles, de boisson, d'essence, de vélos, de bijoux...
souvent ils incendiaint les maisons.
Les dénonciateurs faisaient cela
pour diverses raisons : vengeance, idéologie (autonomistes, fascites),
pour de l'argent.
Dans la plupart des rafles on retrouve des individus parlant
en breton ce sont ceux de la milice Perrot ou "Bezen Perrot", ils sont
connus sous le nom de "Breiz-Atao".
Certaines de ces opérations
de police auraient mérité la mise en place d'un Lieu de Mémoire,
comme celle effectuée au mois d'août 1943 par la SRMAN (Service de
Répression des Menées Anti Communistes), quarante personnes furent
arrêtées, vingt deux déportées, 3 fusillées,
neuf mortes en déportation dont 3 femmes sur les secteurs de Guingamp,
Saint-Brieuc, Rostrenen, Ploubaznalec...). |